La survenue d'incidents et d'accidents parfois de faits
très graves mettant en cause des animaux et notamment des chiens nous
affecte inévitablement.
Afin de contribuer à une
bonne cohabitation entre les particuliers et les animaux, vous toutes,
associations de protection animale de France, réalisez au quotidien un
important travail d'information et d'accompagnement des futurs adoptants
et des propriétaires d'animaux.
Pourtant, bien que le
placement d'un animal ne se fasse jamais à la légère et soit le fruit
d'une importante réflexion, il n'est pas une science exacte.
Même si toutes les précautions /ont été prises, même si l'animal semble
être compatible avec les conditions de vie et d'entourage des futurs
adoptants, le risque
« zéro » n'existe pas.
Tout simplement parce
qu'un chien est un être vivant et qu'il peut donc avoir un comportement
imprévisible. Pour
que la cohabitation se déroule de façon apaisée et la plus sereine
possible, nous savons qu'un certain nombre de règles indispensables sont
à respecter en matière de hiérarchie et d'éducation avec un animal.
Dans tous les cas, chaque propriétaire d'animal de compagnie,
y compris le détenteur
occasionnel, doit
toujours avoir à l'esprit la règle fondamentale selon laquelle, en
aucune circonstance, un animal quel qu'il soit ne doit être laissé seul
ou sans surveillance en compagnie d'un enfant en bas âge ou d'une
personne vulnérable. Cette règle, nous nous devons de la répéter sans
répit.
Il est important de préciser que les conduites agressives d'un animal de
compagnie ne sont généralement pas le résultat d'une seule cause.
Pour les comprendre,
il est nécessaire de prendre
en compte le contexte familial général et celui de la situation précise
dans lesquelles elles se sont déroulées.
Il est donc dangereux, comme certains médias ont tendance à le faire, de
vouloir schématiser, généraliser et stigmatiser.
Une étude réalisée entre le 1er mai 2009 et le 30 juin 2010 par
l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) a démontré que les chiens «
mordeurs » ne sont pas automatiquement des chiens considérés par la
législation comme des chiens d'attaque (catégorie 1) ou des chiens de
garde et de défense (catégorie 2).
Toujours selon cette étude, durant l'année 2010, 47 personnes ont été
mordues par des bergers allemands, 4l par des labradors, 27 par des Jack
russel et 15 par des boxers. Combien parmi ces cas pouvaient être
prévisibles ? Le détenteur avait-il respecté toutes les règles
élémentaires de conduite conseillées avec un animal ? Combien de ces
chiens provenaient d'une association, d'un élevage? Ou était il le chien
de la famille depuis de nombreuses années ?
Sans minimiser le
caractère dramatique de ces accidents,
il semble important de rappeler le travail exceptionnel réalisé par
l'ensemble des acteurs associatifs : responsables de refuge, animaliers,
bénévoles,... qui agissent au quotidien pour le placement de milliers
d'animaux avec réussite.
Mais cela ne fait pas la une
des journaux...
La Présidente : Anne
Marie HASSON
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